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Par Mariam Jacob le 5 Septembre 2013 à 21:12
Quel poids d'innocence l'humanité devra-t-elle accumuler, pour acheter la paix annoncée à tous les hommes, cette fameuse nuit où naquit le Prince de la Paix ?
« Tant que les anges chanteront,
Tant que leurs pieds,
De notre terre fouleront
Nos armées et nos guerres,
Nos coeurs - peut-être ? –
A leurs chants s’éveilleront,
Car avec eux nous bâtirions
Un monde d'amour et de paix !
Et si nos coeurs étaient de pierre ?
Ils en feront comme au désert,
Jaillir du rocher les eaux vives,
Pour apaiser toutes nos soifs… !
N’effrayons pas nos innocents,
Qui dans l’écho de leurs voix tendres,
Illuminent toutes nos nuits
Sans que s'affolent nos frayeurs,
Sans que se troublent aussi nos cœurs,
Blessés de lumières éphémères,
Qui ne savent chasser les ombres… !
Oui chantez encore,
Chantez toujours !
Vous, tous, nos anges crucifiés,
Pour vous avoir volé le pain,
Celui d’avant, celui du jour,
Et de demain !
Et la tendresse …
Et sur nos terres aux sillons éventrés,
Venez semer vos notes enfantines
Car c'est de votre dénuement,
Que Dieu puisera l’abondance
Et puis ouvrez encore vos mains !
Que les rosées de l'innocence,
Pleuvent sur nos indigences……
Pardonnez-nous d’être trop grands !
Et quand l’amour frappe à nos portes,
Pardonnez-nous d'être réduits,
Si nous étions… seulement petits !!
Petits …. Devant votre grandeur !!!
Pardon…
Merci ! »
Mariam Jacob
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Par Mariam Jacob le 5 Août 2013 à 18:08
Silence de mon Dieu
Silence de mon Dieu,
Vigile de l’Amour,
Lentement de Ta Main
Tu écartes le voile !
Silence de mon Dieu,
Débordement d’Amour
Toi seul offres l’Unique
En cette heure de Feu !
Puissance de l’Amour
Où brûle la Lumière
Des myriades d’étoiles …
Vois Abraham, Ton Serviteur,
Chaque soir,
Prosterné devant Toi !
Humilié en son inconnaissance,
Dérouté par l’offre de l’Alliance,
Submergé par cette eau frémissante,
Qui soudain envahit tout au fond
La terre
D’une trop longue attente,
La Terre sans frontières
De l’antique Espérance.
« Bientôt tu seras Père ! »
Rien n’arrête l’Amour :
Compte les étoiles,
Et vois tes fils !
Je ne puis , mon Seigneur,
Compter les étoiles,
Ton Serviteur est si petit
Devant Toi !
Mais de loin je Les vois,
Se pourrait-il
Qu’ils soient les fils de ma Joie,
Tous ceux-là qui cheminent
Dans la nuit des temps
Et vont vers Ta Splendeur ?
Se pourrait-il
Qu’Il soit Ton Fils,
Ton Unique,
Cet Homme de Lumière
Qui porte Ton Nom…
Et nos douleurs… ?
Se pourrait-il
Qu’Il soit Toi-même,
Celui qui se fait leur Pasteur
Vers les vertes prairies ?
Qui es-Tu donc,
Dieu du Silence,
Dieu de l’Unique Alliance ?
Les flots de Ta Tendresse
Ont submergé ma vie !
Déjà c’était Ton Nom
Que je portais
Aux steppes désertiques.
C’est dans sa Force que je marchais,
Vers Ta Promesse !
C’est Toi que je voyais
En tressaillant.
TOI qui me voulais nu devant TOI,
Et Tu précédais mes pas
Dans l’ombre et dans le Feu !
Silence de mon Dieu,
Milieu de notre enfance,
Où se comble l’écart
De notre renaissance,
Dans l’eau et dans le Feu…
Silence de mon Dieu,
Embrasant la victime :
Et l’offrande s’abîme
Dans la Joie de Ton Etre…
Silence de mon Dieu,
Creuset de l’Espérance
Où prend force notre foi,
Où prend sens notre Croix !
SILENCE de mon Dieu !
Parle-moi !
Mariam Jacob
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Par Mariam Jacob le 2 Mai 2013 à 20:43
Mon Dieu, j'ai entendu parler de toi…
Je voudrais tant que ce soit vrai !
Que ce soit vrai, que tu sois mon Père !
Et que ta main me porte
à travers tous les déserts,
A travers toutes les guerres,
A travers toutes les haines,
Cette main tienne qui peut effacer
Toutes larmes et toute blessure !
Alors, efface ce que mes yeux voient
Ce qu'ils voient d'autre
Que seulement l'Amour !
Se peut-il que tu me tiennes dans ta main,
Ta main si grande, et moi si petit !
J'ai voulu croire, j'ai voulu
Que ce soit le plus vrai de tous mes rêves !
Et je me suis endormi !
Au matin, dans le silence,
Peut-être es-tu venu vraiment
Au bout de mon rêve ?
Pour être le plus grand,
Et le plus vrai,
Plus vrai que seulement un rêve !
…Au-delà !
En effleurant doucement mes paupières,
Tu m’as éveillé
Effleuré doucement
Des feux de ton aube nouvelle,
Et tu ne m'as pas brûlé !
C'était un feu de douceur,
Qui ne m'a pas consumé !
Mais seulement embrasé
D’un ardent désir de t’appartenir,
Quand tu m’as appelé :
« mon fils ! »
Par ce Feu qui ne m'a pas blessé…
Tu Voulais seulement me dire :
« Ouvre les yeux, mon enfant n'aies pas peur !!
C’est bien moi ton Père !
J’ai besoin de tes yeux
Pour y déposer ma lumière,
J’ai besoin que tous voient,
Que je suis ton Père…
Regarde-moi, seulement,
Et appelle-moi : « Père ! »
Même si tu n’y crois pas,
Je te comprends,
Dis-le seulement !
Appelle-moi,
Parce que moi, Dieu,
J’y crois !
Dans ta hâte de m'entendre dire Père,
Tu n'as pas oublié que je suis tout petit,
…Et que ta grandeur pouvait m'effrayer…
Alors, j'ai senti sourdre en moi
Comme une source de rosée,
Une source, comme toi,
Qui vient en retenant sa hâte et son élan,
Comme une Hymne d’Amour,
Une chanson douce, mon Dieu,
Que porte ton Esprit, de ton cœur au mien,
Afin qu'à mon réveil,
Perdu encore dans les brumes de l'Aurore,
Je ne sois pas surpris, de te voir,
Toi mon Dieu,
Si grand, Immense et Infini !
Dans l'éclat de ta Majesté Sainte !
Toi en qui je ne crois pas encore,
Et pourquoi ?
Je me sens aussi grand que Toi,
Et que cela me soit naturel,
Dès le réveil, de plonger dans cet abîme,
Comme doucement
Dans la fraîcheur d’une onde printanière…
Comme abandonné sur le sein de ma mère,
Et je me sens si bien,
Que forcément
Comment ne serais-tu pas,
De certitude,
Mon Père !!!?
Puisqu’en t’appelant
« Père » !
Je suis re - né !
Qui d’autre serais-tu,
Maître de la vie,
Immense et Infini,
Sinon mon « Père » ???
Puisque Tu l’as dit….
Mariam Jacob
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Par Mariam Jacob le 26 Juin 2012 à 22:46
Abraham
Ô Nuit, tu étais belle !
Oui... mes larmes que viennent broder
les scintillements des étoiles
tombent en mon souvenir
comme miroirs des siècles,
et quand me fuient les rêves
tant je voudrais mourir !
Alors, je me penche sur ces mystères nus
qui d'aussi loin remontent,
et je te vois,
Toi, mon père Abraham !
Et je lis sans trêve
en ta conscience nue
l'Appel et la Promesse
de ce grand Inconnu !
Ô Nuit ! Que donc es-tu cruelle !
Tu lui portais l'urgence :
"Quitte ton pays et fuis !
Fuis tous ceux que tu aimes
et fuis ton espérance !
Sais-tu ô Nuit
le poids de tant de chaînes ?
Que partir enchaîné
parcourant tant de plaines ?
Et pourtant levant les yeux
il t'a regardée, si clair
et toi si noire !
Si noire et scintillante...
Abraham tu seras
et l'Eternel te bénira !
Combien sont les étoiles aux cieux,
et tant sur nos rivages,
ces grains amants des mers,
combien sont-ils nombreux !
Ils te sont Don d'un Dieu
que tu ne connais pas...
Il est Dieu l'Inconnu,
Il est Père et son Fils
tant Il L'aime, sais-tu ?
Mais, non... tu ne sais pas !
Ô Nuit, déjà tombant sur sa vie,
car il était si vieux
et le sein de Sara était resté si nu !
Tu lui apprends soudain
qu'aussi nombreux le sable
et les étoiles,
ainsi seront les siens...
Toi aussi seras Père,
et au Dieu de l'espoir
tu offriras l'Unique,
celui de la Promesse...
Ô Nuit, comme d'un voile
tu recouvres l'Amour,
mais, toi, Père, fidèle Abram,
tu lèveras le bras
sans que tremble ta foi...
et ce Père connu
révélé en son choix,
précèdera tes pas
sur les chemins de terre,
et cette descendance
tu ne sauras compter.
Ô Nuit d'Amour
tu es tombée un jour
pour bercer en ce linceul
cet Unique d'un Père,
qui vers Abraham
fit même prière,
lui confiant la lumière
pour éclairer nos nuits...
Un Fils dont les bras
déchireront le voile
sur une scène nue,
sur la mort d'un Dieu nu,
parce qu'en l'Innocence
et en l'Inconnaissance,
habitant la Promesse
pour avoir tant reçu,
pour avoir tout perdu,
de nuit, tu avais cru !
Mariam-Jacob
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