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Message de l'auteur
En commençant ce blog, je voulais m'adresser surtout à mes jeunes contemporains, car j'ai pu entendre bien des fois que les jeunes de notre temps ont un avenir qui n'incite pas à occuper les tout débuts de la vie, à préparer un bonheur qui n'a, pour horizon que de faibles lueurs éclairant bien des promesses aux saveurs décevantes...
De fait, je pensais que mes jeunes amis, ne se sentaient pas d'appétit pour porter le poids d'une vie, qui d'abord exige un labeur persévérant, surtout si les faits de société illustrent peu de « réussite », lorsque cette société, peu pédagogue et donc cruelle envers les moins bien pourvus, en oublie les valeurs républicaines : égalité, fraternité…et … peut-on encore nommer « la liberté » ?
Quand le favoritisme, les inégalités et injustices de toutes sortes, viennent jouer les « sélectionneurs », que peuvent espérer les plus faibles ? C’est alors que l'on préfère, « après tout », brûler le temps que l'on a dans les mains, et sa vie propre, sans penser à gérer acétiquement le temps immédiat ! Pourquoi creuser les fondations, d’un avenir aussi incertain, dans lesquelles finalement il est facile de tomber comme au fond d'un « trou »… Un trou qui est un énorme point final pour une vie qui part sans ce « moteur » qu’est l’irremplaçable espoir ?
Voilà ce que m'a inspiré ces derniers jours, la vue d'un bon nombre de jeunes désabusés, qui pensent que « leur part du gâteau » est à consommer dans l’immédiat, car, selon l’adage, «un « tiens ! » vaut mieux, que deux : « tu l’auras ! ». De là à se jeter à 100 à l’heure dans tous les plaisirs de la vie…et également hélas sur la route, où la vitesse est une « ivresse » qui n’enseigne qu’à ceux qui n’en saignent pas ! Peut-on espérer que ces « sacrifiés » de nos autoroutes, sauront désigner à leurs « jeunes camarades », des « voies nouvelles » … ? dont la chair devient un support où s’inscrit l’histoire de ceux qui n’entrent dans l’Histoire que sous forme de « statistiques »….
C’est hélas au quotidien que la route vient prélever sa moisson de jeunes vies où trop d’entre eux, n’avaient pas encore foulé ces chemins de la vie, en « aspirants » naturels à la Vie d’abord, comme au bonheur ! Mais la société de consommation, voire la « Consommation » tout court, ingurgite ces vies en plein essor, sans état d’âme – puisqu’elle n’en n’a pas, « d’âme » - au nom de la plus froide, de la plus inexistante et de la plus meurtrière de nos humaines institutions : « la Finance » !!
Chaque fois que se renouvellent ces « drames ordinaires », je fais mémoire de nos « sacrifiés » …!
J'en appelle là, au souvenir de notre ami latino-américain, décédé ce dernier mois, Carlos Fuentes, auteur et philosophe. Il disait avoir « peur des cimetières du silence », le silence de ceux qui savent et qui se taisent, « peur de la tyrannie du silence », ceux qui ne veulent pas s'engager, et déjà, sur cette voie Gandhi l’avait précédé.
Cette chronique, écrite il y a quelque temps, déjà, sonne comme un tocsin, et nous crie : « plus jamais ça ! »
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